7 / Marc Soléranski

Marc Soléranski, Art Historian
Behind the scenes of the movement #7

 

Marc Soléranski : Ce qui m’a interpellé surtout dans l’Artivisme, c’est cette volonté de vouloir redéfinir la place de l’artiste dans la société contemporaine. On a le sentiment aujourd’hui que soit l’artiste n’a aucun rôle à jouer dans notre société, c’est un marginal, certains peuvent même s’offusquer que l’artiste demande un salaire pour le travail qu’il fait, soit on est dans l’écueil opposée, c’est à dire que l’artiste est respecté, on l’expose à travers le monde, on le voit dans les plus grands musées, les plus grandes institutions même dans les monuments historiques simplement parce qu’il a une cote très élevée sur le marché. Entre cet art qui n’a aucun rôle à jouer dans notre culture ou dans notre loi de l’offre et la demande et au contraire cet artiste qui est un grand homme d’affaire que l’on mesure à la hauteur de ses ventes et bien on a l’impression qu’il n’y a rien entre les deux. Je pense que l’Artiviste essaie de trouver ce juste milieu entre l’art comme étant une quantité négligeable ou l’oeuvre de gens qui ne devrait être que de purs esprits et l’art comme simple objet de spéculation. Les Artivistes ont en commun de créer des oeuvres qui ne laissent jamais indifférent et que les gens peuvent très facilement s’approprier. Ce sont des techniques de notre temps, ça parle de problèmes qui sont proches de nous, chacun peux l’interpréter à sa manière. Moi mon rôle d’historien d’art devrait être profondément inutile et anachroniques face à l’oeuvre d’un Artiviste et je trouverais ça tout à fait normal. Je considère que l’on a pas besoin d’un discours intermédiaire pour apprécier l’oeuvre de l’un de nos contemporains.

 

Marc Soléranski : What really stroke me in “artivism” is the will to redefine the place of the artist in our contemporary society. Today, we get the feeling that either the artists don’t play any part in society, they are misfits, some people may even take offense at the fact that the artists ask for a salary for their work. Or, it’s the opposite extreme, where the artists are respected, exhibited throughout the world, seen in the most famous museums or institutions or even in historic monuments just because they have a good quotation on the market. Between this art which plays no part in our culture or our law of supply and demand and on the contrary this artist who is a great businessman assessed by his sales, well, it seems like that there is nothing in between. I think that the “arriviste” tries to find this line between art as a negligible amount or the work of people who should be pure spirits and art as a mere object of speculation. The Artivists have this in common that they create works which never leave you indifferent and that people can easily take over. They use modern techniques to deal with problems that we feel close to and that everyone can interpret their own way. My role as an art historian should be deeply useless and anachronistic when it comes to Artvism and that would be totally fine. I think there is no need for an intermediary to appreciate the work of a contemporary.

Directed : Amine Bouziane
Original concept : Stéphane Chatry
Traduction : Marion Bouvet
Partners : Stuff Productions and ViewOn